Depuis la préhistoire, la légende de Mère Nature représente les forces vitales et parfois inexplicables de la nature. Différentes sociétés ont différentes visions de la Terrre Mère.
DÉFINITION de Mère Nature : terme utilisé pour désigner la planète Terre comme une femme ou une déesse. Mère Nature (ou Terre Mère) est la personnification de la Terre. Elle est représentée comme une femme sage et est souvent associée à la terre, la nature et les animaux.
Nous et la Terre ne faisons qu’un
La Terre est notre mère, nous nourrissant et nous protégeant à chaque instant, nous donnant de l’air à respirer, de l’eau fraîche à boire, de la nourriture à manger et des herbes médicinales pour nous guérir lorsque nous sommes malades. Chaque respiration que nous inhalons contient l’azote, l’oxygène, la vapeur d’eau et les oligo-éléments de notre planète. Lorsque nous respirons en pleine conscience, nous pouvons faire l’expérience de notre inter-être avec l’atmosphère délicate de la Terre, avec toutes les plantes, et même avec le soleil, dont la lumière rend possible la photosynthèse. À chaque respiration, nous pouvons faire l’expérience de la communion. À chaque respiration, nous pouvons savourer les merveilles de la vie.
Mythe et légende venant de la Grèce ancienne
On pense que Mère Nature peut retracer sa naissance dans la Grèce antique. Dans la Grèce antique, Mère Nature était une déesse mythologique nommée Demeter. Demeter était, techniquement, la déesse de la récolte. La légende raconte que sa fille, Perséphone, a été kidnappée par Hadès et amenée aux enfers. Demeter a puni la terre et a refusé de laisser pousser des fruits et des légumes jusqu’à ce que sa fille lui soit rendue en toute sécurité. En conséquence, Zeus dû intervenir et faire revenir Perséphone pour le bien du monde. Cependant, au moment de l’intervention de Zeus, Perséphone avait déjà mangé six graines de grenade, le fruit de l’enfer. Par conséquent, Hadès pourrait la garder dans le monde souterrain pendant six mois par an. Ces mois représentent l’automne et l’hiver lorsque la terre ne porte pas de fruits. Le mythe nous apprend que durant les mois de croissance du printemps et de l’été, Perséphone était autorisée à vivre avec sa mère Demeter et à laisser la terre porter ses fruits, d’où son nom de Mère Nature.
Déméter est souvent présentée comme la déesse du blé. Le nom Ioulo (du grec ioulos, « gerbe de blé ») l’identifierait à l’épi de blé et confirmerait que son culte provient de la vénération de la mère nourricière. L’influence de Déméter ne se limite cependant pas aux céréales mais s’étend à la végétation plus généralement ainsi qu’à tous les fruits de la Terre, à l’exception des fèves (ces dernières relevant du héros Cyamites). Dans cette signification plus large, Déméter se rapproche de Gaia (la Terre) !
La Terre-Mère dans l’histoire moderne
Bien que Mère Nature ne soit pas connue sous le nom de Demeter au Moyen Âge, elle était une figure très populaire. Les penseurs chrétiens de l’époque ne la voyaient pas comme une déesse, mais la voyaient comme créée par Dieu. On pensait qu’elle vivait à la place des cieux et de la terre.
Aujourd’hui, Mère Nature semble assumer la responsabilité de tout ce qui se passe avec la météo, les animaux et les cultures de la planète Terre. Bien que nous en sachions certainement plus sur la science de la nature que nos ancêtres, la légende persiste et on y fait souvent allusion lorsque les circonstances le justifient. Par exemple, lorsque l’ouragan Katrina a dévasté la côte américaine en 2005, les gens ont commencé à parler de ce qui avait pu être fait pour provoquer la colère de Mère Nature. Clairement, de nos jours, certaines personnes utilisent Mère Nature comme une métaphore : comme un symbole qui fait souffler le vent et fait croître les jardins.
Cependant, même si nous en savons beaucoup plus sur la croissance des plantes et comment et pourquoi les tempêtes se forment, il existe toujours un élément de crainte. Peut-être que les êtres humains spirituels ne comprendront jamais complètement pourquoi la nature s’unit comme elle le fait. Ou peut-être avons-nous besoin de l’illusion d’un contrôle sur des choses, comme des ouragans, que nous ne pouvons pas contrôler. Il serait certainement plus facile de rester dans les bonnes grâces de Mère Nature que d’empêcher un ouragan de se former et de détruire une communauté.
Quand Mère Nature nous envoie un message
La Terre-Mère appelle clairement à un appel à l’action. La nature souffre, nous le voyons tous. Les océans se remplissent de pollution plastique et deviennent plus acides. La chaleur extrême, les incendies de forêt et les inondations ont touché des millions de personnes partout dans le monde.
Le réchauffement climatique, les modifications de la nature causées par l’homme ainsi que les crimes qui perturbent la biodiversité, tels que la déforestation, le changement d’affectation des terres, l’intensification de l’agriculture et de l’élevage ou le commerce illégal croissant d’espèces sauvages, peuvent accélérer la vitesse de destruction de la planète. Il donc urgent de réagir !
C’est pourquoi une journée internationale de la terre nourricière est dorénavant célébrée le 22 avril dans le cadre de la décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes. Les écosystèmes soutiennent toute vie sur Terre. Plus nos écosystèmes sont sains, plus la planète et ses habitants sont en bonne santé, logique. La restauration de nos écosystèmes endommagés contribuera à mettre fin à la pauvreté, à lutter contre le changement climatique et à prévenir l’extinction massive.
Mais nous ne réussirons que si chacun joue un rôle.
Pour cette Journée internationale de la terre nourricière, rappelons-nous (plus que jamais) que nous devons passer à une économie plus durable qui fonctionne à la fois pour les personnes et pour la planète. Favorisons l’harmonie avec la nature et la Terre. Rejoignez le mouvement pour restaurer notre monde !